Login

Antibiorésistance L’Union européenne vise l’excellence

© Cédric Faimali/GFA

La Commission européenne lance un plan pour intensifier la lutte contre l’antibiorésistance, en englobant la problématique de l’homme et de l’animal.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La Commission européenne adopte, ce 29 juin 2017, un nouveau plan d’action visant à lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Il repose sur le principe « une seule santé », c’est-à-dire qu’il englobe la problématique tant chez l’homme que chez l’animal.

Une menace croissante

« La résistance aux antimicrobiens est une menace croissante à l’échelle mondiale, indique Vytenis Andriukaitis, commissaire chargé de la Santé et de la Sécurité alimentaire. Si nous ne renforçons pas notre action et notre détermination pour la combattre aujourd’hui, elle pourrait s’avérer plus meurtrière que le cancer à l’horizon de 2050. »

Pour Carlos Moedas, commissaire pour la Recherche, la Science et l’Innovation, « un effort véritablement européen en matière de recherche est indispensable si nous voulons sauver des vies humaines et animales et préserver l’environnement ». Aussi veut-il, au travers du principe « une seule santé », qu’une meilleure coordination de la recherche et des États membres s’opère.

Trois axes de travail

Le plan s’articule autour de trois axes. Le premier, c’est de faire de l’Union européenne une « région de pratiques d’excellence ». La Commission appelle à ce que soient fournies des données reposant sur des bases factuelles, à actualiser la réglementation sur la notification de la résistance aux antimicrobiens, et à cofinancer des initiatives des États membres pour combattre le phénomène.

Le deuxième axe touche à la recherche. Il encourage l’innovation, et l’élaboration de politiques et de mesures juridiques reposant sur des bases scientifiques pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens et combler les lacunes en matière de connaissances. « Les fonds accordés et les programmes de partenariat seront consacrés en priorité à l’amélioration des connaissances sur l’efficacité de la lutte contre les infections et de la surveillance, y compris sur de nouveaux outils de diagnostic, ainsi qu’à la mise au point de nouvelles thérapies et vaccins préventifs », indique la Commission européenne.

Enfin, le troisième axe donne une dimension mondiale au plan. « L’Union s’emploiera à renforcer le dialogue et la collaboration avec les organisations multilatérales, et à intensifier la coopération avec les pays en développement les plus durement touchés, indique la Commission européenne. Puisqu’elle représente l’un des plus grands marchés au monde pour les produits agricoles, l’Union peut jouer un rôle de premier plan pour promouvoir ses normes et ses politiques de lutte contre la résistance aux antimicrobiens auprès de ses partenaires commerciaux. »

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement